Alors qu’est sorti le 4ème volet de la saga « 50 nuances de Grey » en juin dernier, Angel, notre rédacteur masculin nous fait part de sa critique sur le film qui a fait bouger les filles en masse dans les salles obscures et quelques hommes, ayant la curiosité de savoir pourquoi tant d’hystérie !

Les adaptations cinématographiques ont cette étonnante capacité de nous confronter directement à notre imagination, cette projection intrinsèque dont on aime observer les limites. Avec le film « 50 Nuances de Grey », on réussit ainsi à « défiligraner » tout l’absurde des situations romancées par E.L. James et portées à l’écran, nous donnant presque l’impression d’être des Mozart de la perversion perceptive et imaginaire face à la piètre composition qui nous est jouée.

Tout d’abord, pourquoi mettre un 3/10 à un téléfilm que M6 ne saurait renier ? Ainsi, il faut attribuer un point pour le chef déco qui réussit à transposer la démesure pécuniaire de notre maniaque du contrôle, et sa transposition de l’appartement de Grey, et surtout sa chambre rouge, qui fouette les rétines de bon goût. Ajoutons un point également pour Dakota Johnson donc, qui ne manque pas de « Steele » dans le rôle d’Ana, cette intellectuelle qui donne sa virginité au premier mâle SM qu’elle croise (tout est dans les nuances, en effet). Et un troisième point pour une Bande Originale qui s’attache facilement à nos oreilles. A noter ironiquement, les dialogues à la Audiard dans une telle fiction : « Je ne fais pas l’amour, je baise » ou bien encore « Pourquoi ai-je l’impression que tu me quittes Ana ? – Parce que je m’en vais, Christian ! » On frôle la comédie plus que la pornographie à bien des moments et ces courbes de style, renforcent la niaiserie globale des situations.

Pour avoir lu la trilogie, on ne peut pas dire que l’adaptation soit foireuse, elle n’en a juste pas l’excitation que pouvait provoquer à certains moments la lecture du premier volet, malgré tous les efforts entrepris pour exposer les «boobs » et la plastique de nos deux contractuels.